Le secteur de la logistique en Afrique se féminise à grande vitesse, et le Forum WILA 2025 en est la preuve éclatante. Le 3 mai dernier, à Abidjan-Plateau, la quatrième édition de cet événement dédié aux femmes dans la logistique (Women in Logistics Africa) a réuni experts, décideurs publics et professionnels autour du thème : « Digitalisation et chaîne d’approvisionnement en Afrique : défis et opportunités pour les leaders de la logistique et leurs clients ».

Ce rendez-vous a mis en lumière une double transformation : l’intégration massive du digital dans les chaînes d’approvisionnement et la montée en puissance des femmes dans un secteur historiquement masculin.

La présence de figures institutionnelles, comme SEM Anderson Blanc, ambassadeur du Canada en Côte d’Ivoire, ou encore M. Coné Dioman, directeur de cabinet du ministre ivoirien des Transports, a témoigné de l’enjeu stratégique du sujet. « L’inclusion des femmes est une condition de performance, pas juste une question de parité », a insisté SEM Blanc.

Du côté des autorités ivoiriennes, l’heure est à l’accélération de l’inclusion numérique. « Le gouvernement œuvre activement pour résorber la fracture digitale et intégrer pleinement les femmes dans cette dynamique », a déclaré M. Coné Dioman.

Pour Christiane Ohin-Traoré, présidente fondatrice de WILA, la digitalisation constitue une opportunité historique pour les femmes africaines d’accéder à des postes clés dans la supply chain. Ce message a été porté par un panel de haut niveau réunissant notamment Adeline Gabillaud (CMA CGM), Adélaïde Teté Kouassi (Abidjan Terminal) et Alain Mogo Djembi (groupe Olam).

La remise de distinctions à plusieurs figures féminines influentes du secteur, dont Léopoldine Lika Bosseck (WILA Cameroun) et Evelyne Ekedi (AGL Cameroun). Le Grand Prix du Forum a été décerné à Mme Adélaïde Teté Kouassi, désormais présidente d’honneur de la prochaine édition.

Depuis sa création en 2021, WILA poursuit son ambition : faire émerger une logistique africaine moderne, inclusive et portée par les compétences féminines. L’organisation compte aujourd’hui plus de 1000 membres répartis dans plus de 20 pays du continent.