Le mercredi 19 février 2025, la Ministre de l'Éducation nationale et de l'Alphabétisation, Professeur Mariatou Koné, s'est rendue dans le village de Dibobly, à une trentaine de kilomètres de Duékoué, pour évaluer l’impact des classes passerelles mises en place dans cette localité.

Ce dispositif éducatif, basé sur un apprentissage accéléré, constitue une alternative pour les enfants âgés de 9 à 14 ans, déscolarisés précocement ou n'ayant jamais eu accès à l'école. Il leur offre la possibilité d’intégrer progressivement le système éducatif formel, contribuant ainsi à la lutte contre le travail des enfants et toute forme d’exploitation infantile.

Le programme des classes passerelles est de ce fait conçu en trois niveaux progressifs : le Cour Préparatoire Unique (CPU), le Cours Élémentaire Unique (CEU) et le Cours Moyen Unique (CMU). Cette structuration permet une réintégration efficace des élèves dans le système scolaire classique et favorise leur adaptation aux exigences académiques.

Lors de sa visite, la Ministre s'est réjouie des progrès réalisés et a encouragé les parents à scolariser leurs enfants. « Je voudrais encourager tous les parents à envoyer leurs enfants à l'école. C'est le message principal : la place des enfants est à l'école », a-t-elle insisté. Elle a également souligné l'importance de la sensibilisation des familles, notamment dans cette zone forestière où la tentation de faire travailler les enfants dans les plantations demeure forte, malgré la présence de six écoles primaires publiques.

Il convient donc de rappeler que les régions du Haut-Sassandra et du Guémon comptent actuellement 165 classes passerelles, dont 64 dans le Guémon. À l’issue de l’année scolaire 2024-2025, ce sont 1 920 enfants qui intégreront le système éducatif formel, marquant ainsi une avancée majeure dans la lutte contre la déscolarisation et l’exploitation des enfants.

Grâce à ces initiatives, l’éducation progresse dans les zones rurales, ouvrant de nouvelles perspectives aux jeunes et contribuant à la construction d’un avenir plus prometteur pour la Côte d'Ivoire.