Le vendredi 30 mai 2025, le foyer des jeunes de Kounahiri a accueilli une session de sensibilisation inédite. À l’initiative de l’ONG L’Art, les présidents des associations de jeunesse ont été outillés face aux risques de désinformation, de manipulation et de propagande numérique, de plus en plus amplifiés par les réseaux sociaux et les outils d’intelligence artificielle.

Animée par Arsène Kahn, correspondant de l’AIP, cette rencontre s’est déroulée en présence du sous-préfet Wayoro Bity Guy Charles, et du président de l’ONG L’Art, Hié Paulin Marcel.

Selon les intervenants, la prolifération de fausses informations, souvent relayées sans vérification, est aujourd’hui l’un des facteurs de déstabilisation sociale.

“L’info vous parvient sans que vous l’ayez demandée, mais l’usage que vous en faites-vous engage,” a prévenu Arsène Kahn, appelant à la responsabilité individuelle.

Il a mis en garde contre le relais automatique de contenus non vérifiés, précisant que cela peut exposer les jeunes à des poursuites pour cybercriminalité, même involontaire.

Pour mieux se prémunir, les jeunes ont été encouragés à :

• S'informer via les sites officiels (gouvernement, institutions, médias reconnus)
• Vérifier systématiquement la source d’une information
• Éviter les partages impulsifs
• Utiliser des outils de vérification en ligne

Le sous-préfet a, pour sa part, insisté sur l’importance du jugement critique : “Même une information vraie peut être détournée à des fins de manipulation. Il faut apprendre à lire au-delà des titres et commentaires.”

Cette activité s’inscrivait dans la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, autour du thème :“Informer dans un monde complexe : l’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et les médias”.

En fin de session, les participants ont exprimé leur engagement à sensibiliser leurs pairs et à devenir des relais d’information fiable dans leur commune.