Le Ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et la Couverture Maladie Universelle, Pierre Dimba, a exposé ce jeudi 31 octobre 2024 les avancées impressionnantes du système sanitaire ivoirien lors de la tribune « Rendez-vous du Gouvernement », du Centre d’Information et de la Communication du Gouvernement (CICG). 

Cette conférence met en lumière les investissements colossaux et les réformes stratégiques initiés pour répondre aux besoins sanitaires des Ivoiriens et des résidents étrangers, en dépit des crises antérieures ayant fragilisé le pays.

𝗥𝗲́𝗳𝗼𝗿𝗺𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗶𝗻𝗳𝗿𝗮𝘀𝘁𝗿𝘂𝗰𝘁𝘂𝗿𝗲𝘀 : 𝘂𝗻𝗲 𝗿𝗲́𝗽𝗼𝗻𝘀𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗮𝗰𝘁𝗶𝘃𝗲

Depuis 2011, la Côte d’Ivoire a mis en place le Programme Présidentiel d’Urgence (PPU), injectant plus de 30 milliards de FCFA pour reconstruire un système sanitaire résilient. Trois axes majeurs guident cette stratégie : (i) renforcer l’offre et la demande en soins de qualité, (ii) améliorer la gouvernance et le financement, et (iii) promouvoir la prévention et la lutte contre les maladies.

Ces efforts ont permis de réhabiliter 42 infrastructures sanitaires, de déployer plus de 50 nouvelles ambulances, et d’inaugurer en 2018 le plus vaste Programme Hospitalier du pays, avec un investissement de 1 200 milliards de FCFA. Parmi les réalisations phares, la création de 10 Pôles Régionaux d’Excellence Santé (PRES) vise à garantir un accès aux soins de qualité pour chaque citoyen dans un rayon de 150 kilomètres.

𝐈𝐧𝐟𝐫𝐚𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐬𝐨𝐢𝐧𝐬 : 𝐮𝐧𝐞 𝐞𝐱𝐩𝐚𝐧𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐦𝐚𝐬𝐬𝐢𝐯𝐞

La Côte d’Ivoire a significativement augmenté la capacité de son réseau hospitalier avec près de 900 Établissements Sanitaires de Premier Contact (ESPC), 5 nouveaux Centres Hospitaliers Régionaux (CHR), et deux hôpitaux généraux supplémentaires. En outre, des établissements spécialisés tels que le Centre National de Radiologie Alassane Ouattara (CNRAO) et l’Institut de Médecine Nucléaire d’Abidjan (IMENA) ont été inaugurés, offrant aux patients un plateau technique de haut niveau pour des diagnostics et traitements avancés.

Les efforts pour améliorer la disponibilité d’équipements modernes ont été constants. Des scanners et IRM sont désormais accessibles dans de nombreuses régions autrefois sous-équipées, tandis que plus de 3 000 nouveaux lits et 70 salles opératoires ont été ajoutés pour accroître la capacité d’accueil.

Digitalisation et gouvernance renforcée

Pour optimiser l’efficacité des soins, 202 structures sont aujourd’hui connectées au Système d’Information Hospitalière (SIH), facilitant la gestion des dossiers patients et des ressources. La gouvernance repose désormais sur une pyramide sanitaire à plusieurs niveaux, allant des ESPC aux établissements de référence. Le recrutement compétitif de Directeurs Généraux pour les Établissements Publics Hospitaliers Nationaux (EPHN) et la mise en place de Conseils d’Orientation et de Surveillance renforcent également la gestion et la supervision de ces infrastructures.

Ressources humaines : un enjeu vital

La Côte d’Ivoire compte désormais plus de 52 000 agents médicaux, avec une forte priorité donnée aux régions rurales. Depuis 2011, 22 000 professionnels de santé supplémentaires ont été intégrés, et les formations à l’Institut National de Formation des Agents de Santé (INFAS) ont été intensifiées avec une capacité d’accueil augmentée à 10 000 étudiants en première année. Cette stratégie vise à renforcer l’accessibilité des soins dans tout le pays.

Couverture Maladie Universelle et progrès dans la lutte contre les maladies

La Couverture Maladie Universelle (CMU) enregistre aujourd’hui plus de 15 millions d’inscrits, avec 4 millions de cartes distribuées et près de 2 millions de cotisants réguliers. Dans le domaine de la santé publique, le pays a enregistré des progrès significatifs contre le paludisme et le VIH, avec une réduction de la mortalité liée à ces maladies et une diminution des nouvelles infections. 

Le paludisme, autrefois endémique, voit désormais son taux de mortalité réduit de moitié, grâce notamment à une distribution massive de moustiquaires et au lancement en juillet 2024 d’un programme de vaccination ciblant 250 000 enfants.